La prévention des risques respiratoires agricoles

Les principes de la prévention
La prévention des risques respiratoires agricoles revêt une importance primordiale pour assurer la santé et le bien-être des travailleurs agricoles. Ces risques, souvent négligés, sont liés à l'exposition à des substances chimiques nocives, telles que les pesticides, les fumées de soudure ou les poussières agricoles.
Afin d'atténuer ces dangers, il est essentiel de mettre en place des mesures préventives efficaces. La prévention consiste en l'adoption de bonnes pratiques telles que le port d'équipements de protection respiratoire appropriés, la ventilation adéquate des espaces de travail, ainsi que la formation et la sensibilisation des travailleurs aux risques encourus.
En favorisant une approche proactive de la prévention, on contribue à réduire les effets néfastes sur la santé des travailleurs, tout en garantissant un environnement de travail sécuritaire et sain. Par conséquent, la mise en œuvre de mesures préventives pour les risques respiratoires agricoles est essentielle pour promouvoir la santé et la sécurité dans le secteur agricole tout en favorisant un bon référencement de ces pratiques responsables.
La prévention collective
La prévention collective joue un rôle essentiel dans le bien-être de l'individu, en particulier des personnes atteintes de maladies. Elle repose sur une organisation du travail adaptée visant à réduire, voire éliminer, les dangers et les expositions.
Par exemple, il est recommandé d'éviter de rester dans un environnement poussiéreux lorsque cela n'est plus nécessaire dans le cadre professionnel. La prévention collective repose également sur l'utilisation de moyens techniques tels que la conception de bâtiments adaptés, le choix d'outils de travail présentant le moins de risques possible, l'installation de systèmes de ventilation et d'extraction, etc.
Des mesures telles que la mise en place d'un vestiaire pour se changer avant de rentrer chez soi ou l'automatisation des tâches contribuent à cette prévention. De même, l'installation d'une salle de traite à distance de la zone d'alimentation peut constituer une mesure d'éviction partielle. En favorisant la prévention collective, nous créons un environnement de travail plus sûr et plus sain pour tous.

Quelques exemples de mesures de prévention dans différents métiers d'élevage
Élevage de volaille
Élevage porcin
Élevage bovin lait traditionnel (hivernage en étable)
Élevage de volaille
Ce sont les tâches de fin de bande, de ramassage, de paillage et surtout de curage qui provoquent le plus de gênes. L’objectif est de limiter les nuisances des poussières et de l’ammoniac grâce à : la gestion de la ventilation du bâtiment ; la limitation de l’agitation des animaux (stress, éclairage, etc.) ; la ventilation pendant le curage du fumier ; et la mécanisation des opérations de paillage (avec cabine du tracteur fermée et filtre en état).
Élevage porcin
Les tâches de tri et de sevrage des porcelets sont les tâches qui provoquent le plus de symptômes. Afin de diminuer les risques liés aux poussières organiques et aux gaz, il apparait nécessaire d’assurer un niveau de ventilation élevé de l’atelier, une température faible et un taux d’humidité élevé, un sol sur caillebotis plutôt que la litière, une évacuation fréquente des déjections, et la pulvérisation d’eau et d’huile dans la salle L’application de certaines de ces mesures, si elles améliorent les conditions de travail de l’homme, peuvent entrer en contradiction avec le confort des animaux. La prévention est alors une question d’équilibre à trouver pour chaque situation.
Élevage bovin lait traditionnel (hivernage en étable)
Les tâches les plus à risque sont la distribution du fourrage, la préparation des aliments et le paillage. En milieu de production laitière, il a été démontré que la modernisation des exploitations agricoles (séchage artificiel en grange des fourrages, utilisation des systèmes de ventilation des granges et des étables) s’accompagnait d’une réduction de l’aérocontamination en microorganismes de l’ambiance de travail, d’une diminution des symptômes respiratoires et protégeait à long terme de l’altération des paramètres fonctionnels respiratoires. Rentrer la paille ou le foin le plus sec possible ; éviter de couper au ras du sol en cas de présence de campagnols ; stocker le fourrage en vrac plutôt qu’en balle ; ne pas distribuer les bottes de mauvaises qualité ou alors en début d’hiver, sont autant de mesures permettant de limiter la prolifération des microorganismes et donc de diminuer l’aérocontamination.

Masque FFP 2 (pour tâches avec poussière)

Masque à cartouche (pièce filtrante de type P)(pour tâches avec poussière)

Masque à cartouche avec cartouche spécifique pour un gaz en particulier (pour tâches avec gaz)
Du danger au risque
Pour passer du danger au risque de PAPPA, il faut que deux choses soient réunies : un danger et une exposition
Danger
(Polluants, inhalables)
Évaluer
Nature du polluant : poussières allergisantes, irritantes, toxicité
Process générant des polluants
Prévenir
Supprimer ou substituer : Choix des produits, technique de stockage, séchage (foins, etc...)
Surveillance sanitaire
+
Exposition
Inhalation
Évaluer
Activités et conditions de travail avec une exposition aux polluants ?
Quantité, confinement, ventilation
Prévenir
Aménagements, aération des locaux
Organisation du travail
Choix des techniques
Équipements de protection
=
Risque de PAPPA
Les 9 principes généraux en prévention
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01
Éviter les risques
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02
Évaluer les risques inévitables
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03
Combattre les risques à la source
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04
Adapter le travail à l’Homme
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05
Tenir compte de l’état d’évolution de la technique
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06
Remplacer ce qui est dangereux
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07
Planifier la prévention
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08
Prendre des mesures de protection collective
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09
Donner les instructions appropriées aux travailleurs